Bruxelles, le 19 septembre 2022 – L’Unplib lance la 1ere Semaine des Professions Libérales du 19 au 23 septembre prochain, une occasion de célébrer la diversité et le dynamisme des professions libérales en Belgique. A cette occasion, l’Unplib avec le soutien du SNI, a établi un état des lieux des titulaires de professions libérales. Constat le plus interpellant : le vieillissement de ces professionnels. Près de 6 sur 10 ont ainsi plus de 20 ans de pratique. « C’est d’ailleurs le thème central du colloque qui clôturera cette semaine : la relève est-elle assurée ». L’optimisme n’est pas de mise : « 2/3 répondent par la négative ». Et la crise énergétique ? Si les factures explosent, la majorité ne s’inquiète pas (encore) pour la survie de leur activité.
A l'occasion de la Journée mondiale des professions libérales, l’Unplib, avec le soutien du SNI, met à l’honneur ses secteurs d’activités ainsi que les nombreux piliers qui la composent en organisant une série d’événements du 19 au 23 septembre autour d'une grande thématique : ‘Les jeunes, la relève est-elle assurée ?’
C’est dans ce cadre que les deux organisations ont procédé à un état des lieux des titulaires de professions libérales en interrogeant plus de 300 d’entre eux. Le constat le plus interpellant est le vieillissement de l’ensemble du secteur. « 57% des répondants ont ainsi plus de 20 ans de pratique. Cela pose question », explique Bernard Jacquemin, Président de l’Unplib « C’est d’ailleurs le thème central de la semaine et du colloque qui la clôturera : la relève est-elle assurée ? », poursuit-il. Et force est de constater que l’optimisme n’est peut-être pas de mise. « 2/3 répondent par la négative. C’est assez préoccupant. Il existe déjà dans certaines branches de vraies pénuries. »
Il y a pourtant un intérêt certain à se lancer dans ces professions. Les professions libérales restent en effet économiquement plutôt favorisées. « La crise du Covid a bien entendu touché le secteur mais sur le plan personnel, près de 4 sur 10 envisagent toutefois une croissance de leur activité dans les prochaines années, même si pour la majorité, cela ne devrait pas se traduire prochainement dans des investissements », continue Christophe Wambersie, Secrétaire général du SNI. Les professions libérales restent par ailleurs essentiellement des petites structures « plus de 80% d’entre elles ont moins de 10 collaborateurs mais les difficultés de recrutement n’épargnent pas le secteur », constatent les deux organisations. « Il y a un manque certain de personnel disponible sur le marché. »
Et la crise énergétique ? « Comme partout, les factures explosent. Mais nous constatons en outre un phénomène, surtout dans les professions de soins, de reports, d’annulation de visites et de traitement. Les citoyens font des choix », s’inquiète Bernard Jacquemin. Aujourd’hui, toutefois, la crise ne menace pas (encore) la survie des activités des professions libérales. « A l’heure actuelle, seule une petite part (9,5%) imagine une fin de son activité à court-terme mais 45% des répondants pourraient y être forcés à plus long terme si la crise perdurait », assure t il. « En tout, cela fait donc une courte majorité ».
Enfin, les professions libérales veulent faire passer un autre message. « Selon 56% d’entre elles, leurs spécificités en termes d’indépendance, de secret professionnel notamment, sont de moins en moins reconnues », déplore encore le président de l’Unplib. « Cela se traduit par un sentiment de plus en plus fort de concurrence dans leur profession qui n’est que très peu lié, eu égard au manque de relève, à une augmentation du nombre de professions libérales. Les professions libérales sont aujourd’hui de plus en plus concurrencées par des coachs ou des consultants qui ne sont pas liés aux exigences des professions libérales et qui dès lors cassent les prix », conclut le Secrétaire général du SNI.