Aller au contenu
Avertissement: Pour améliorer l'expérience utilisateur sur ce site, nous utilisons des cookies.

Archives de presse

Un tsunami de faillites risque de nous submerger : « des mesures de soutien à long terme sont nécessaires »

Bruxelles, le 6 août 2020 – « Des mesures de soutien plus nombreuses et à long terme sont nécessaires pour sauver nos entreprises saines ». C'est la réponse du SNI aux chiffres de faillites attendus pour le troisième trimestre 2020. En temps normal, quelque 10.000 entreprises font faillite chaque année, mais les experts prévoient maintenant qu'entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, il y en aura environ 16.600. C'est une augmentation de près de70 %. « De nombreuses entreprises et de nombreux secteurs ont été gravement touchés par la crise du coronavirus et ne survivent actuellement que grâce aux mesures de soutien. Il est impératif que ces entreprises, qui sont en bonne santé, continuent à recevoir un soutien financier important et à long terme, sinon nous serons confrontés à un tsunami de faillites », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI.

Le calme avant la tempête

En 2019, selon les chiffres de Trends Business Information, 7.140 faillites ont été enregistrées au cours des six premiers mois de l’année. En 2020, il y en avait 5.029. Cela représente une diminution de 30%. Mais, selon Christine Mattheeuws, ce n'est que le calme avant la tempête. « Jusqu'au 17 juin, le moratoire sur les faillites était en vigueur, empêchant un créancier de poursuivre un débiteur en justice pour que soit prononcée la faillite. Il est par conséquent logique que les chiffres aient été plus bas durant cette période. De plus, en ce moment, nous sommes dans la pause estivale qui, traditionnellement, va aussi de pair avec une diminution du nombre de faillites ».

« Le moratoire n'est désormais plus en vigueur et nous verrons le nombre de faillites augmenter progressivement. Lors d’une année normale, nous enregistrons quelque 10.000 faillites, nous en attendons 16.600 cette année. Selon Christine Mattheeuws, les secteurs sensibles aux faillites, en particulier, risquent d'être durement touchés. « La construction, le commerce de détail et de l’horeca ont toujours été très vulnérables à la faillite. Aujourd'hui, ils sont menacés d'un bain de sang si aucune mesure de soutien supplémentaire ne suit ».

Un soutien financier à long terme nécessaire

« Les entreprises peuvent actuellement compte sur de nombreuses mesures de soutien telles que le droit passerelle, le chômage temporaire de leur personnel et diverses mesures de soutien fiscal et financier. Le gouvernement a agi à cet égard bien et rapidement. Cependant, il est maintenant très important de développer le soutien à plus long terme. De nombreuses entreprises sont gravement malades financièrement et ne peuvent survivre que grâce à ces mesures de soutien. Une fois que ces dernières auront été réduites ou supprimées, les entrepreneurs devront s’en sortir seuls, ce qui ne sera pas possible pour beaucoup d'entre eux au vu des faibles chiffres d'affaires », poursuit Christine Mattheeuws. 

Selon le SNI, de plus en plus d'entrepreneurs éprouvent également des difficultés à payer les factures de leurs fournisseurs dans les délais. Cela risque de causer un dangereux effet domino qui pourrait déclencher des faillites en cascade.

« Nous devons aider les entreprises saines à sortir des effets du coronavirus, c'est pourquoi nous avons besoin de mesures de soutien plus nombreuses et plus longues », conclut la présidente du SNI.

Partagez

Devenez membre du SNI

et profitez de tous les avantages de votre affiliation.

Affiliez-vous