Bruxelles, le 23 juin 2022 – Après deux années très compliquées, les commerçants voient arriver les soldes d’été plutôt positivement. C’est ce qui ressort d’une enquête du SNI menée auprès de 150 détaillants. Toutefois, les craintes de voir les consommateurs réduire leurs achats en raison de l’inflation et des prix énergétiques sont également très visibles. Si les ventes sont en légère augmentation par rapport à l’année dernière, les stocks sont toujours assez importants, de l’ordre de 40% pour 7 commerçants sur 10. Les démarques seront dès lors fortes dès les premiers jours. La moitié des détaillants commencera avec 30% de remise.
A moins de 10 jours du lancement des soldes d’été, le SNI a pris le pouls des détaillants. Il ressort ainsi de cette enquête menée auprès d’environ 150 commerçants que, après deux années très compliquées marquées par la pandémie et les multiples fermetures imposées par les autorités, les détaillants voient ces soldes d’été d’œil plutôt positif. Ainsi, « 62% d’entre eux s’attendent à un chiffre en hausse ou du moins stable par rapport à l’année dernière durant ce mois de soldes », explique le SNI.
Attention toutefois, à ne pas se réjouir trop vite : les commerçants émettent en effet de nombreuses craintes. Il s’agit principalement (75%) de la peur de voir les consommateurs déserter les commerces et réduire leurs achats suite à l’inflation galopante et à la hausse spectaculaire des coûts de l’énergie.
Par ailleurs, si les ventes jusqu’ici sont en (très) légère augmentation par rapport à l’année dernière, elles restent encore inférieures pour plus de la moitié (55%) d’entre eux à celles qu’ils connaissaient en période précovid. « Les stocks sont dès lors encore relativement importants, de l’ordre de 40%-50% pour plus de 7 détaillants sur 10 (72%). Il y aura donc rapidement des bonnes affaires à faire pour le consommateur. Les démarques seront en effet très fortes dès les premiers jours. 49% des commerçants annoncent des remises de 30% dès l’entame des soldes. Cela monte même à 40% pour 1 sur 5 ». Les commerçants ont besoin de liquidités pour refaire leur trésorerie mise à mal par deux années de covid et les conséquences de la guerre en Ukraine notamment. « Les soldes pourront aider les consommateurs en période d'inflation car ils leur feront faire des économies, ce qu’ils recherchent précisément aujourd'hui. Et du même coup cela aidera les commerces à s'en sortir, tout le monde pourrait être gagnant ! »
Enfin, les commerçants restent toujours plutôt attachés aux soldes. « Mais avec des nuances », précise le SNI. « Si une large majorité des 2/3 souhaite le maintien des soldes, ils sont aussi toujours de plus en plus nombreux à demander une adaptation de leur durée ou de la date de leur début. Ainsi, plus d’un quart souhaite maintenir la date de début au premier juillet mais une prolongation jusqu’au 15 août et une même proportion se déclare en faveur d’un mois de soldes d’été déplacé en août pour mieux coller à la réalité de consommation des clients avant la rentrée scolaire notamment ». « Ce sont des discussions qu’il faudra avoir avec le Ministre de l’Economie », conclut le SNI.