Bruxelles, le 26 mars 2024 - Les indépendants ne souffrent pas encore (de trop) des problèmes liés au commerce de drogues (insécurité, violence…) mais le phénomène est en expansion selon une enquête du SNI. 6 répondants sur 10 n’y ont jamais été confrontés mais plus de 60% des autres voient une hausse du problème ces derniers mois, ce qui entraine surtout menace verbale, mauvaise image de l’environnement de l’activité professionnelle et dès lors des pertes de revenus. « Ce n’est malheureusement plus circonscrit aux grandes villes, même des villes de taille moyenne sont aujourd’hui touchées », déplore le SNI. « Les différents gouvernements doivent prendre le problème à bras-le-corps. La sécurité est de manière générale est un élément clé pour pouvoir faire tourner son activité ».
Cela fait maintenant plusieurs mois que l’insécurité causée par le trafic de drogues et par des fusillades entre dealers fait la une de l’actualité. Mais avec quel impact sur les activités professionnelles des indépendants et des PME ? Le SNI a mené une enquête auprès de ses membres. « Si une majorité des répondants (61%) n’a jamais été professionnellement confrontée avec des désagréments liés à la drogue, parmi les autres, 25% y sont confrontés une fois par mois et 20% plusieurs fois par semaine », pointe le SNI. « Il est également évidemment que le phénomène ne touche pas l’ensemble du territoire de la même manière mais ce qui était auparavant circonscrit aux grandes villes, touche aujourd’hui des villes de taille moyenne. C’est inquiétant d’autant que, parmi ceux qui ont déjà été confrontés à cette problématique, 2/3 indiquent voir un phénomène en hausse ».
Et les conséquences ? Les indépendants et PME interrogés citent prioritairement la mauvaise image sur l’environnement de l’activité professionnelle (26%) et les menaces/violences verbales sur leur personne et/ou sur leurs clients/patients (22%). « Cela entraine évidemment des pertes de revenus. Des clients ou des patients ne viennent plus parce qu’ils ne sentent plus en sécurité », regrette le SNI. « Heureusement, les vols restent un peu plus limités (13%) et la violence physique encore peu présente », note encore le SNI sans se réjouir.
Autre conséquence : le recours aux caméras de surveillance se généralise de plus en plus. « 60% des répondants en ont déjà placé et d’autres sont prêts à franchir le pas même si les coûts peuvent être élevés ».
Le SNI demande donc au gouvernements fédéral et régionaux de mettre la sécurité de manière générale dans le haut de leurs priorités pour les prochains mois et pour la prochaine législature. « Les problèmes liés au trafics de drogues ne sont qu’une part de la problématique plus générale liée à la sécurité. Celle-ci constitue un élément essentiel pour pouvoir faire tourner son activité professionnelle ».