Bruxelles, le 23 décembre 2022– Les ministres de la Santé et de l’Economie du gouvernement fédéral proposent de ne plus exiger de certificats médicaux pour des absences allant jusqu’à trois jours. Pour le SNI, il en est hors de question. Même si la très grande majorité des travailleurs continuera à agir correctement, la suppression des certificats médicaux ouvrira la porte aux abus. « Quelles seront les balises, comment contrôler », se demande le SNI. « L’employeur doit payer le salaire garanti en cas de maladie, il est donc normal que le travailleur prouve en retour sa maladie de manière objective ». Si cette obligation tombe effectivement, le SNI demande qu’on « réinstalle alors en contrepartie le jour de carence ».
Le gouvernement fédéral, par l’entremise des Ministres de la Santé, Frank Vandenbroucke, et de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne, propose de ne plus exiger la présentation d’un certificat médical pour des absences allant jusqu’à trois jours. Pour le SNI, « il n’en est absolument pas question, ce serait vraiment un très mauvais signal d’autant plus au moment où l’on va de plus en plus vers des consultations à distance qui seraient aisées pour des maladies assez bénignes »
« L’absentéisme est un fléau surtout pour les petites entreprises. Pour une PME, chaque salarié absent signifie une réorganisation du travail. En d'autres termes, l'employeur doit rapidement trouver une solution pour le travail qui reste inachevé. Chaque absence est gênante et coûteuse car l'employeur doit continuer à payer la personne malade ». Celui qui est vraiment malade mérite tout le soutien possible, mais pas celui qui veut récupérer suite à des excès ou juste bénéficier de quelques jours de repos sous prétexte de la maladie. Cela ouvrira la porte à tous les abus.
« Quelles seront les balises, comment l’employeur pourra-t-il contrôler la véracité de la maladie de son travailleur ? » Rester à la maison sans devoir se justifier par un certificat médical est un message très dangereux, estime l’organisation de défense des indépendants. « Un employeur paye le salaire garanti durant le premier mois de maladie à son travailleur. En contrepartie, il est tout à fait normal », d’après le SNI, « que le travailleur prouve sa maladie de manière objective via un certificat médical ».
Le SNI prévient enfin : « Si le gouvernement continue dans cette voie et fait effectivement tomber cette obligation de certificat médical, nous remettrons sur la table notre exigence du retour du jour de carence ». La charge de l'absence est ainsi répartie entre l'employeur et son travailleur. L'employeur doit réorganiser le travail et le salarié n'est pas indemnisé pour le premier jour d'absence.