Bruxelles, le 3 janvier 2020 - Les soldes d’hiver ont démarré lentement en raison du temps pluvieux. En général, les détaillants de mode ont fait un peu moins bien, avec une baisse de 1%, par rapport au premier jour de l'an dernier. Ils ne paniquent néanmoins pas, car la plupart d'entre eux s'attendent à ce que, demain et dimanche, de nombreux consommateurs profitent également des soldes. En raison du temps doux de l'automne et surtout des nombreuses journées d'action avant les soldes, les détaillants disposaient d’un stock d'environ 4 pourcents plus importants que l'année dernière. « Nous espérons un vrai hiver, les gens se mettront alors en quête de vêtements chauds et de chaussures d'hiver ». Il est ressorti d’une enquête menée par le SNI avant les soldes qu’une petite moitié des magasins de vêtements et de chaussures s'attendaient à des ventes similaires à celles de l'année dernière et que les commerçants sont favorables au maintien des soldes. Grâce aux soldes, ils font littéralement et financièrement place pour la nouvelle collection d'ici fin janvier. Par contre, quelque six commerçants sur dix souhaiteraient postposer les soldes, de préférence au début de février pour les soldes d'hiver et au début du mois d'août pour les soldes d'été.
Le premier jour des soldes d'hiver se termine sur une note légèrement négative pour le commerce de détail de la mode. Une enquête menée auprès de 241 magasins de vêtements et de chaussures montre que leur chiffre d'affaires a légèrement baissé de 1 pourcent par rapport au premier jour des soldes de 2019. Néanmoins, les détaillants ne paniquent pas, car la plupart d'entre eux s'attendent à ce que de nombreux consommateurs profitent de demain et de dimanche pour faire leur shopping. En raison du temps doux de l'automne et surtout des nombreuses journées d'action avant les soldes, les stocks des détaillants sont environ 4 pourcents plus importants que l'année dernière. Ce sont surtout les articles typiquement hivernaux comme les gros pulls, les manteaux d'hiver chauds et les bottes que l’on retrouve en abondance dans les rayons. C'est une mauvaise nouvelle pour les détaillants, mais une bonne pour les consommateurs qui pourront choisir parmi une gamme plus large de vêtements et de chaussures soldés.
Près de 25 % des détaillants de mode s'attendent à faire mieux pendant cette période de soldes que pendant l'hiver précédent. Vingt-cinq pourcents s'attendent à une baisse des ventes, tandis que 50 pourcents s'attendent à un statu quo. Le temps hivernal pourrait donc donner un coup de fouet aux ventes.
Pas moins de 91 pourcents des détaillants de mode veulent préserver les soldes parce qu'il est important de faire littéralement et financièrement place pour la nouvelle collection vers la fin des soldes. Selon le SNI, une éventuelle suppression ou érosion des soldes mettrait en péril la survie même d'un grand nombre de détaillants du secteur.
Toutefois, 62 pourcents des négociants sont favorables à ce que les soldes ne soient plus fixés en janvier et en juillet mais à ce qu’ils soient postposés, de préférence d'un mois. Un point que les commerçants avaient déjà soulevé en 2016 lors d'une vaste enquête menée par le ministre des PME de l'époque. S'il devait y avoir un changement, les consommateurs pourraient chasser les bonnes affaires en février et en août. La demande des détaillants de déplacer les soldes est, pour nombre d’entre eux, liée à la météo, qui a joué un rôle important ces dernières années : trop douce durant l’automne et pendant les soldes d'hiver et trop pluvieuse au printemps et pendant les soldes d'été. Par ailleurs, lorsque nous avons un coup de froid à la fin du mois de janvier, début février, les consommateurs ne trouvent généralement plus de d’articles d'hiver. Ces retours d’hiver constituent un problème, en particulier pour les enfants qui par exemple ne peuvent plus porter le manteau de l'année dernière. De plus, il serait bon de prévoir une pause après les fêtes de fin d'année. Tant la période de fin d'année que les soldes exigent beaucoup des commerçants et de leur personnel. Il n'est ainsi pas facile de travailler dur pendant six semaines consécutives (du 15 décembre à la fin janvier). De plus, les commerçants sont souvent ouverts 3 dimanches de suite pendant la période de fin d'année. C’est également le cas du premier dimanche des soldes ou du dimanche suivant la période de fin d'année durant lesquels de nombreux magasins sont ouverts. Un ‘break’ entre la période des fêtes de fin d'année et les soldes serait pour ces raisons également le bienvenu.
De nombreux commerçants qui possèdent leur magasin depuis longtemps repensent avec nostalgie aux années 90 durant lesquelles les soldes ne commençaient que la troisième semaine de janvier et la troisième semaine de juillet. Ce n’est devenu officiellement le 3 janvier et 1er juillet que depuis la loi de janvier 1999.
Selon Christine Mattheeuws, présidente de du SNI : « Nous pouvons certainement comprendre la demande des détaillants de mode de déplacer les soldes. En les postposant d'un mois, on pourrait mettre la nouvelle collection en place plus tard et elle serait donc plus en phase avec la météo ».
Compte tenu de la forte demande du secteur, le SNI est prêt, une fois le gouvernement formé, à prendre l'initiative pour plancher sur des soldes 2.0 qui répondent mieux aux besoins du secteur. « Soyons clairs : les soldes doivent continuer à exister. Ces deux périodes restent également importantes pour les consommateurs, mais il faut améliorer ce qui peut l’être », conclut la présidente du SNI.