Bruxelles, le 15 juin 2022 – Le SNI se montre déçu du rapport du groupe d’experts chargés par le gouvernement d’émettre des propositions sur le pouvoir d’achat. « Les entreprises sont à nouveau les grandes oubliées ». Des propositions comme une nouvelle extension du tarif social sur l’énergie n’auront pratiquement aucun effet pour eux dont les factures énergétiques explosent pourtant. Le SNI se montre également réservé sur l’avis des experts de maintenir l’indexation automatique des salaires même s’ils souhaitent le remanier. « Avec une telle inflation, ça va rapidement devenir intenable pour des centaines de petits employeurs ».
« Que faut-il faire pour que l’on tienne enfin compte des indépendants et des PME ? », se demande amer le SNI. Ce mercredi, le groupe d’experts économistes, chargés par le gouvernement fédéral d’émettre une série de proposition en matière de pouvoir d’achat, a présenté son rapport. Le SNI se montre particulièrement déçu. « On a à nouveau le sentiment que les entreprises sont les grandes oubliées ».
Selon le SNI, une nouvelle extension du tarif social n’aura aucun effet sur les indépendants dont les factures continuent à exploser. « Un tiers d’entre eux voient déjà des augmentations de minimum 100%. Comment peut-on donc les négliger de manière aussi flagrante ? », se désole le SNI. L’organisation de défense des indépendants continue ainsi de demander au gouvernement d’analyser la faisabilité de l’introduction d’un tarif spécial pour les indépendants et les PME, « une idée soutenue d’ailleurs par pas moins de 80% d’entre eux ».
D’autres propositions ne suscitent pas plus d’enthousiasme de la part du SNI. « Le groupe d’experts se dit soucieux de maintenir la compétitivité de nos entreprises, nous en prenons bonne note mais ils préconisent dans le même temps de maintenir l’indexation des salaires même s’ils y voient des lacunes et des imperfections et souhaitent donc le remanier ».
« Avec une inflation qui tutoie les 10%, ça va rapidement devenir intenable pour des centaines de petits employeurs. En additionnant l'ensemble des coûts à charge des entreprises (inflation galopante, indexation, pénurie de main d'œuvre, difficulté d'approvisionnement...), cela devient totalement insupportable pour les PME, et pour les plus petits en premier lieu, et inéluctablement la compétitivité en pâtira ». Si ces hausses de prix, des matières premières notamment, pourront être partiellement absorbées par des augmentations des prix des produits et services de nos PME, « il faut être réaliste : il sera impossible de les répercuter totalement sous peine de voir fuir le client ». Les couts salariaux, qui en Belgique figurent déjà dans le top 3 européen, doivent absolument rester supportables par les employeurs. « Pour rester dans les clous salariaux, il est indispensable de réduire les charges salariales qui pèsent sur nos entreprises ».
Le SNI exhorte enfin le gouvernement, après avoir reçu ce rapport d’experts, à ne plus traîner, à trancher et à enfin prendre des décisions soutenant aussi les petites entreprises « D'abord et avant tout en matière d'énergie ! ».