Bruxelles, le 30 mars 2021 – Le SNI sera entendu ce mardi 30 mars en Commission Economie de la Chambre sur l’attitude des compagnies d’assurance envers les indépendants et PME. Beaucoup d’indépendants ont dû ou doivent encore fermer leurs portes en raison de la crise sanitaire et pourtant, les assureurs font trop peu de gestes. « Moins de 30% des indépendants qui ont contacté leur compagnie ont obtenu une réduction de primes ». L’organisation de défense des indépendants plaidera donc pour des réductions de prime proportionnelles à la durée de fermeture. Cette réduction doit être systématique et égale dans toutes les compagnies. Le principe de proportionnalité du paiement des primes doit être acquis car ce n'est que logique et de bon sens. Il n’est en effet pas normal de devoir payer une prime complète de responsabilité professionnelle ou accident du travail quand des salariés ont été en chômage technique pendant plusieurs mois. Le SNI a également interpellé l’autorité de contrôle, la FSMA pour qu’elle intervienne dans ce dossier.
Les indépendants belges sont des clients fidèles à leurs assureurs. Il ressort ainsi d’une enquête du SNI menée auprès de près de 300 indépendants que plus de 65% d’entre eux travaillent exclusivement ou essentiellement avec une seule compagnie. Pourtant, cette fidélité ne semble pas être récompensée. En effet, plus de 9 entrepreneurs sur 10 n’ont pas été contactés par leur compagnie pour se voir proposer un geste en cette période économique difficile. C’est un des points sur lesquels le SNI va insister aujourd’hui lors de son audition en Commission Economie de la Chambre.
25% des indépendants ont déjà aujourd’hui des difficultés à honorer le paiement de ses primes d’assurances. Ils sont clairement demandeurs d’un geste des compagnies. Une immense majorité (85%) des indépendants ne trouve en effet pas normal de devoir payer l’intégralité de primes d’assurances alors qu’ils ont dû ou qu’ils doivent encore fermer en raison de la crise sanitaire. C’est tout particulièrement le cas en ce qui concerne des assurances comme la responsabilité professionnelle ou l’accident du travail. « Les employeurs ne comprennent pas qu’ils soient obligés de payer pour assurer le risque d’accident pour des salariés qui sont au chômage technique et qui donc ne travaillent pas ».
Le SNI plaidera donc en Commission Economie pour une réduction/remboursement des primes au prorata de la durée de fermeture. « C’est d’ailleurs ce que demandent également plus de 65% des répondants à l’enquête ». Or, « parmi nos affiliés qui ont déjà pris contact avec leur compagnie, moins de 30% ont obtenu une réduction ». C’est pour le SNI totalement inacceptable. L’organisation de défense des indépendants interpellera donc les parlementaires et le gouvernement mais a aussi interpellé la FSMA, l’organe de contrôle du secteur assurantiel, pour qu’elle intervienne dans ce dossier. « Il faut que le ministre de tutelle et la FSMA enjoignent les différentes compagnies présentes dans notre pays à trouver rapidement des solutions pour les indépendants », conclut le SNI.