Bruxelles, le 20 avril 2020 – « Le report des soldes est nécessaire si nous voulons sauver le secteur de la commerce de détail », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI, en réaction à la décision des ministres Muylle et Ducarme de reporter les soldes au mois d'août. « Il est toutefois regrettable qu'il n'y ait pas de cadre juridique pour mettre en place une période d’attente après la réouverture des commerces », poursuit Christine Mattheeuws. « Nous craignons qu'à la réouverture des magasins, les chaînes jouent la surenchère des remises afin d'attirer les consommateurs dans leurs magasins. Les détaillants seront obligés de suivre le mouvement ; or, ils n’ont eu, avant la fermeture des magasins, que très peu de temps pour vendre leurs articles de saison à 100%. Aujourd’hui, ils doivent faire face à une baisse de leur chiffre d’affaires de 75 à 100 %. Si les détaillants ne peuvent pas vendre au plein prix après l'ouverture des magasins, nous craignons un bain de sang dans le secteur. Le secteur a peu de réserves et les détaillants seront évincés du marché. Le SNI craint que de nombreux détaillants de mode ne parviennent pas à tenir jusqu'à la fin de l'année. Le SNI en appelle donc à la solidarité : si tous les commerçants, grands et petits, font preuve de bon sens, ne se ‘tirent pas dans les pattes’ et vendent à des prix normaux après la réouverture des magasins, il y a encore une chance de survie. Dans le cas contraire, le SNI redoute que les magasins ne ferment à nouveau à l'automne, mais cette fois définitivement.
« Le SNI se réjouit du report des soldes », explique Christine Mattheeuws. Nous avions plaidé en ce sens auprès des ministres Muylle et Ducarme et sommes heureux de constater que nous avons été entendus et suivis.
Il est toutefois regrettable qu'il n'y ait pas de cadre juridique prévoyant une période d’attente supplémentaire. « Nous craignons que, dès la réouverture, les chaînes pratiqueront la surenchère des remises pour attirer le consommateur vers leurs magasins. Les détaillants seront obligés de suivre le mouvement ; or, ils n’ont eu, avant la fermeture des magasins, que très peu de temps pour vendre leurs articles de saison à 100%. Aujourd’hui, ils doivent faire face à une baisse de leur chiffre d’affaires de 75 à 100 %. Si les détaillants ne peuvent pas vendre au plein prix après l'ouverture des magasins, nous craignons un bain de sang dans le secteur. Le secteur a peu de réserves et les détaillants seront évincés du marché. Le SNI craint que de nombreux détaillants de mode ne parviennent pas à tenir jusqu'à la fin de l'année. C'est pourquoi nous appelons à la solidarité entre tous les acteurs afin de ne pas prévoir de ventes couplées ou d’autres remises. Si les chaînes ne respectent pas les règles, elles seront vues par le grand public comme ‘non solidaires’ et cela donnera matière à réflexion aux consommateurs.
Le SNI demande également la solidarité des consommateurs. « Cette crise ravive l'intérêt pour le commerce local. C'est une très bonne chose. Il faut garder cet intérêt et cette solidarité pour les commerces locaux de détail, » poursuit Christine Mattheeuws.
Campagne
Le SNI demande aux autorités de mettre sur pied une campagne pour que les acheteurs retournent dans les magasins dès qu’ils le pourront et montrent ainsi cette solidarité. « Si nous voulons soutenir le commerce local, il est indispensable que nous payions tous le prix juste. Dans le cas contraire, nos magasins préférés ne survivront pas. Il est absolument vital que le secteur soit en mesure de reconstituer ses liquidités.
Report permanent
En outre, le SNI demande un report permanent des soldes vers les mois d'août et de février. Les saisons se décalent de plus en plus, de sorte que les périodes de soldes en juillet et janvier ne peuvent plus se justifier. C'est le moment de changer cela.
Le SNI demande également une solution pour les coûts fixes qui continuent à courir. Il y a beaucoup de capital ‘dormant’ sous la forme de stocks saisonniers. Or, les nouvelles collections arrivent et elles doivent également être payées, mais les commerçants manquent de liquidités. Le SNI explique qu'il réfléchira avec les fournisseurs et les banques à des mesures permettant de trouver une solution à ce problème.