Bruxelles, le 06 juin 2020 – Le kern et les présidents des 10 partis qui soutiennent le gouvernement se sont réunis en superkern ce samedi pour discuter et acter un paquet de nouvelles propositions de mesures de soutien pour les indépendants et les PME. Le SNI se réjouit de ces mesures qui devront donner de l’air aux entrepreneurs très durement touchés par la crise du coronavirus. « Les prolongations du droit-passerelle et du chômage temporaire sont totalement logiques dans la mesure où tous les secteurs n’ont pas encore pu rouvrir », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI. Le SNI est heureux de l'extension du droit-passerelle aux secteurs en difficulté comme l'horeca qui subissent (ou subiront) une perte de chiffre d'affaires malgré le redémarrage, car sans cette aide les exploitants risquent de fermer à nouveau leur entreprise pour pouvoir encore bénéficier du droit-passerelle. « Il s'agit d'un paquet important de mesures de soutien, mais il y a place pour d'autres mesures : pensons à une solution à part entière pour les loyers et les quantités d'achat obligatoire aux grandes brasseries. En outre, on ne sait pas encore très bien ce que l'on entend par ‘entreprises en difficulté’ : s'agit-il, par exemple, aussi des commerces ? » Enfin, le SNI veut des prêts sans intérêt pour donner plus d'oxygène aux entrepreneurs.
Des décisions très attendues
Ce samedi a eu lieu un nouveau ‘super kern’. Les principaux ministres du gouvernement fédéral et les présidents des 10 partis qui accordent leur confiance au gouvernement Wilmès se sont réunis pour discuter et acter toute une série de mesures de soutien très attendues par les indépendants et les PME. Selon Christine Mattheeuws, présidente du SNI, toutes ces mesures donneront un certain oxygène aux nombreux entrepreneurs très durement touchés par les effets de la crise du coronavirus. « Ce sont souvent de très belles avancées pour les indépendants mais il y a encore du pain sur la planche ! »
« La baisse de la TVA dans l’horeca à 6%, les prolongations du droit-passerelle et du congé parental pour les indépendants jusque fin aout ainsi que du chômage temporaire des salariés jusque fin décembre étaient totalement dans l’ordre des choses dans la mesure où tous les secteurs n’ont pas encore pu rouvrir », explique la présidente du SNI. « Il en va de même pour la dispense partielle de précompte professionnel pour les 3 prochains mois ».
Extension du droit-passerelle
Christine Mattheuws est particulièrement heureuse d’une nouvelle annonce : le droit-passerelle spécial pour les entrepreneurs dont le chiffre d’affaire reste sensiblement inférieur à la normale malgré la réouverture. « Il sera désormais possible pour certains qui ont dû attendre longtemps avant de pouvoir rouvrir de combiner ce droit-passerelle avec des revenus limités. C’est un vrai et bon incitant pour des entrepreneurs qui hésitaient à reprendre leurs activités parce que ce ne serait pas rentable. » Mais quelle sera la définition d’entreprises en difficultés ? S’agira-t-il également de commerces qui souffrent eux aussi toujours de pertes de chiffre d’affaires ?
Des manquements
Le SNI pointe malheureusement quelques manquements. « Ainsi, en matière bancaire, rien n’a été dit à propos de crédits sans intérêts qui seraient une véritable bouée de sauvetage pour beaucoup. La définition d’une entreprise viable doit également être revue. Ainsi, davantage d'entrepreneurs pourraient avoir accès aux crédits. Une entreprise peut en effet parfois avoir des problèmes financiers temporaires sans que sa viabilité à long terme ne soit remise en cause ».
En ce qui concerne l’horeca, le SNI regrette qu’aucune mention n’ait été faite d’une diminution de l’obligation d’achat qu’impose les brassiers aux établissements, principalement aux cafés et aux bars.
Enfin, « la question des loyers n’a malheureusement pas été abordée. Or, c’est précisément l’un des postes de charges les plus importants pour de nombreux indépendants. Une solution doit être rapidement trouvée », conclut la présidente du SNI.