Bruxelles, le 23 juillet 2020 – Le SNI se dit partagé par les décisions prises aujourd’hui par le Conseil National de Sécurité. « L’élargissement de l’obligation du port du masque va dans le bon sens. Les gestes barrières doivent permettre d’éviter une nouvelle flambée de contaminations et un éventuel nouveau lockdown dont les indépendants seraient les victimes économiques ». L’organisation de défense des indépendants se dit également favorable au tracing dans l’horeca mais « cela doit être limité dans le temps et ne pas entrainer de surcharge administrative ». La décentralisation vers les bourgmestres est aussi une bonne chose, selon le SNI. Cela devrait en effet permettre des mesures mieux ciblées et mieux proportionnées. Néanmoins, le SNI regrette que l’événementiel reste toujours en plan. « Il est beaucoup moins dangereux d’être dans un salon professionnel où tout est cadré et normé que sur la digue ou dans une ville touristique bondée ! » Il faudra des mesures d’aides spécifiques pour le secteur. Le SNI se demande également ce qu’on entend par confinement local : l’activité économique sera-t-elle fermée mais alors quid de la concurrence avec les communes voisines et quid des navetteurs ? Enfin, le SNI rappelle que si confinement il y a à nouveau, il faudra remettre de nouvelles aides publiques sur la table.
Du bon…
Le Conseil National de Sécurité s’est à nouveau réuni ce jeudi. Le SNI se dit partagé quant aux décisions qui y ont été prises. L’organisation de défense des indépendants est évidemment consciente de la nécessité de reprendre des mesures pour éviter une nouvelle flambée de contaminations et un nouveau lockdown. « Ce serait une véritable catastrophe. Les indépendants en seraient les principales victimes économiques. Beaucoup n’y survivraient pas. » Les gestes barrières sont un bon moyen de l’éviter. « Le renforcement et l’élargissement de l’obligation du port du masque dès ce samedi vont ainsi dans le bon sens ».
De même, le SNI se dit également favorable aux ‘listes de présence’ dans l’horeca pour compiler les coordonnées des clients et assurer un meilleur tracing mais « cette mesure doit être limitée dans le temps et ne doit pas devenir une nouvelle surcharge administrative pour les exploitants. » La décentralisation plus importante vers les bourgmestres constitue également pour le SNI une bonne chose : « Cela devrait en effet donner la possibilité aux autorités locales de prendre des décisions plus ciblées et mieux proportionnées ».
…Et du moins bon
Mais pour le SNI, toutes les décisions ne sont pas bonnes, loin s’en faut. L’événementiel attendait beaucoup de la phase 5 du déconfinement. « Or, celle-ci n’aura pas lieu avant, au mieux, le 1er septembre, et les entreprises actives dans ce secteur restent toujours en plan, avec des perspectives de reprise toujours plus floues. » Selon le SNI, il est en effet beaucoup plus risqué sur le plan sanitaire d’être sur la digue à la Côte ou de se rendre dans une ville touristique bondée des Ardennes plutôt que, par exemple, dans un salon professionnel où tout est bien cadré et normé. « C’est d’autant plus vrai qu’il est très facile d’installer des billetteries électroniques pour assurer un traçage efficace ». « Il faudra donc », insiste le SNI, « que des mesures d’aides spécifiques au secteur soit prises ».
Le flou sur la notion de confinement local inquiète encore le SNI. « L’activité économique d’une commune confinée sera-t-elle aussi fermée ? Et quid alors de la mise en situation concurrentielle non défendable avec des entreprises situées dans des communes voisines ? Quelles seront les conséquences pour les navetteurs et donc pour les entreprises qui les emploient ? Ces questions restent sans réponses »
Le SNI rappelle enfin un mot d’ordre essentiel : « Les indépendants sont les victimes économiques de situations dont ils ne sont pas responsables. Dès lors, si les autorités publiques décident de reconfiner (même localement), la question de nouvelles aides publiques (primes complémentaires notamment) devra être envisagée très rapidement ».