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Archives de presse

Le SNI reçu par les négociateurs PS wallons

Le SNI reçu par les négociateurs PS wallons


Bruxelles, le 05 juin 19 – Le SNI a rencontré les négociateurs du PS, Elio Di Rupo et Paul Magnette, dans le cadre des consultations en vue de la mise en place d’un nouveau gouvernement en Région Wallonne. La Présidente nationale du SNI, Christine Mattheeuws, et le Secrétaire Général du SNI pour la Wallonie, Christophe Wambersie, ont ainsi pu rappeler les 6 priorités de l’organisation, notamment en matière de simplification administrative, de commerce ou de formation en alternance. Le SNI souhaite par ailleurs la création rapide d’un gouvernement wallon soucieux des intérêts des indépendants et commerçants.

Les élections fédérales, régionales et européennes du 26 mai dernier ont rendu leur verdict. En Wallonie, le Parti Socialiste est arrivé en tête et son Président, Elio Di Rupo, accompagné de Paul Magnette, a entamé ses consultations en vue de la mise sur pied d’un nouveau gouvernement pour les 5 prochaines années. Christine Mattheeuws, Présidente du SNI et Christophe Wambersie, Secrétaire Général du SNI pour la Wallonie, ont été reçus aujourd’hui au Parlement Wallon à Namur pour exprimer aux négociateurs leurs priorités pour les indépendants et les commerçants. 

Renverser la logique de l’octroi des aides

La simplification administrative reste en général l’un des points essentiels de préoccupation des indépendants mais le SNI pointe un problème en particulier. « Le SNI a participé à une étude avec le Bureau du Plan sur l'accès aux aides à l'emploi par les entreprises, » explique Christophe Wambersie « Or, nous constatons un non recours aux mesures de réductions de cotisations patronales trop important.

Près de 50% des entrepreneurs ne vont pas chercher les aides disponibles, adaptées et les plus profitables à leur entreprise. » Les raisons sont le temps à consacrer administrativement, la méconnaissance des dispositifs et la peur d'être trop engagé s’il y a rupture de contrat pour insatisfaction, ainsi que la croyance que le secrétariat social se charge de tout. Le SNI plaide pour une simplification drastique du mode d’octroi de ces aides. « Il faut inverser la logique, » renchérit Christine Mattheeuws. « Les aides doivent être octroyées automatiquement dès lors que l'entrepreneur répond aux conditions énoncées et que les administrations détiennent déjà les informations utiles. Cela rendrait ces aides réellement effectives, réduirait le coût social réel des travailleurs et diminuerait largement les formalités administratives. »

Une politique de formation continue sur le numérique

Le SNI avec le soutien de l’Adn (Agence du Numérique) convertit aujourd'hui le commerce de détail indépendant wallon à l'exploitation professionnelle des réseaux sociaux via l’action ‘Digital commerce’. « Nous identifions par exemple les applications disponibles sur le marché qui sont utiles pour le commerçants. » Les objectifs à terme : 8.000 commerçants wallons sensibilisés via 30 ateliers en Wallonie, la création d’une plateforme d’e-learning  et de divers outils de communication. Vu le succès de l'action, le SNI demande une politique de formation continue de mise à niveau des commerçants sur le digital et les réseaux sociaux. Il plaide par ailleurs pour l’organisation d’une même démarche auprès des chefs de TPE et travailleurs indépendants hors secteur commerce.

Zones franches et circuits courts

Le commerce de détail se porte mal en Wallonie. « Il est donc indispensable de le soutenir avec des mesures structurelles fortes si on veut le relancer, » insiste M. Wambersie. « Aujourd’hui, les centres-villes n’attirent plus de nouveaux commerçants. Le centre-ville n’attire plus car il souffre d’une diversité commerciale beaucoup trop faible. »

Le SNI plaide dès lors pour un accompagnement et un soutien des commerçants qui se maintiennent encore dans les artères les plus critiques mais aussi  pour un encouragement de nouveaux commerçants à venir s’installer dans ces rues désertées.

« Nous demandons, à ce titre, la mise en place en Wallonie de Zones franches à vocation commerciale. » A l'instar des zones franches économiques , le SNI réclame une politique de zones franches dans les cœurs commerciaux urbains pour renforcer la densité et la mixité commerciale des centres villes ,le seul salut effectif pour le commerce de Centre-Ville !

« Aujourd’hui, les circuits courts sont surtout l’apanage des grands magasins ou de magasins à la ferme, » explique M. Mattheeuws. « Notre souhait est de voir davantage le commerce de détail indépendant s’impliquer dans les circuits courts et la mise en vente des produits locaux. Cela doit devenir une spécificité des petits centres ruraux. »

Revaloriser l’alternance

La formation en alternance s’est développée ces dernières années mais un problème subsiste néanmoins. « Il est inenvisageable de plaider inlassablement pour faire de la formation en alternance une filière de premier choix alors qu'encore aujourd'hui le certificat d'un apprenti ou d'un chef d'entreprise après 3 ans de formation ne donne pas accès au CESS, » constate Christophe Wambersie. « Un jeune qui aurait donc été diplômé par cette filière ne peut donc pas aujourd’hui avoir accès aux études supérieures. » Le SNI demande donc que cette filière soit décadenassée, via la création par exemple de passerelles ou la reconnaissance des diplômes, afin qu'elle devienne un réel choix du jeune et de ses parents en toute tranquillité.

Des incitants fiscaux pour le covoiturage

La mobilité constitue un enjeu essentiel pour nos entreprises. La congestion automobile a non seulement un impact indéniable en termes de santé publique et d’environnement, elle est aussi vecteur de pertes économiques importantes chiffrées à plusieurs milliards d’euros par an. Il est donc urgent de prendre des mesures.

A ce titre, le SNI plaide pour un renforcement de la politique de covoiturage par les travailleurs des PME ( entreprises et commerce) par des incitants fiscaux tant pour l'employeur que le travailleur et surtout activer localement le matching des travailleurs situés sur les mêmes sites.

Peu importe les partis qui le formeront, le SNI espère la mise sur pied rapide d’un gouvernement stable qui soit profitable aux PME et indépendants. « Nous veillerons à ce que le futur gouvernement wallon s’engage sur nos priorités et mette tout en œuvre pour assurer les conditions économiques propices à la croissance des indépendants et des PME, » conclut Christine Mattheeuws, Présidente du SNI.

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