Bruxelles, le 01 octobre 2022 – Les indépendants et PME bruxellois jugent très sévèrement le Plan Good Move. « Plus de 9/10 estiment qu’il a encore détérioré la circulation et le stationnement dans la capitale, ce qui a une influence négative sur l’activité de 87% des entrepreneurs ». Les conséquences directes : une perte de revenus pour près de 80% d’entre eux. Et indirectement une potentielle perte économique pour Bruxelles puisque près de 2/3 ont déjà songé à déménager leur établissement et à quitter les 19 communes.
« La mort des petits commerçants…. Tuera certainement l’économie bruxelloise… Chaos indescriptible pour les livreurs, les clients de la périphérie qui ont déserté le centre de Bruxelles ». Voici quelques réactions très sévères des quelque 150 indépendants et PME que le SNI a sondés sur le plan Good Move en Région bruxelloise. « C’est une catastrophe pour la très grande majorité des indépendants et PME », résume le SNI. « Si près des 2/3 d’entre eux jugeaient déjà la circulation difficile dans Bruxelles avant son application, ils sont plus de 90% à affirmer que la situation a encore empiré ».
Le constat n’est pas plus réjouissant en termes de stationnement. Avant le plan, moins de la moitié (49%) tenait le stationnement pour difficile ou très difficile. Aujourd’hui, ce pourcentage est passé à 75% ! « Comment voulez-vous attirer des clients s’ils doivent tourner de très longues minutes pour trouver une place de parking ? Tout le monde n’a pas la possibilité de prendre les transports en commun ou de marcher facilement sur une longue distance », se désole le SNI.
Cela a évidemment une influence sur l’activité des entreprises bruxelloises. « 87% voient déjà un impact négatif sur leur activité même et pour ¾ d’entre elles, également sur leurs fournisseurs. Les retards de livraison deviennent notamment de plus en plus fréquents ».
Sans surprise, cet impact sur l’activité se ressent par ailleurs sur le chiffre d’affaire. « La moitié des entreprises reporte une baisse de leur chiffre et pour près de 3/10 (28%) une diminution au-delà des 20% ». Les conséquences à plus long terme ? 39% vont reporter voire abandonner purement et simplement des investissements. Le licenciement de personnel et la faillite est en outre déjà mentionné dans 15% des cas. « C’est un chiffre déjà hautement significatif mais le plus interpellant est le pourcentage d’entreprises qui parlent de déménagement »
Ainsi, 62% des PME et indépendants bruxellois ont déjà songé à déménager leur établissement ou leur activité. « Aujourd’hui, cette idée devient plus concrète pour 70% d’entre eux. C’est extrêmement préoccupant pour l’économie bruxelloise car leur volonté n’est pas de changer de quartier ou de commune mais bien de quitter purement et simplement les 19 communes ».