Bruxelles, le 03 juin 2020 - Depuis quelques semaines, il apparaissait de plus en plus clair que certains secteurs seraient autorisés à redémarrer leurs activités le 8 juin. « C’est bien entendu positif et également une bonne chose que des dates concrètes aient également été données pour les secteurs qui ne redémarreront que plus tard. Mais, il est dès lors incompréhensible qu'il n'y ait pas de communication immédiate sur les mesures de soutien possibles pour ces professions et secteurs », regrette Christine Mattheeuws du SNI. « Si vous êtes autorisé à redémarrer à partir de lundi, il est évidemment important que vous puissiez évaluer si cela sera rentable. Beaucoup d’entreprises devront recommencer sans faire de bénéfices et c’est pour cela que le gouvernement devra prévoir des mesures de compensation temporaires. C'est la seule façon de garantir la liquidité nécessaire pour continuer à payer les coûts structurels. Nous estimons que 25 à 40% des entreprises qui redémarreront à partir de cette phase craignent déjà la faillite ».
Commencer lundi sans perspective économique ?
Lundi, plusieurs secteurs seront autorisés à reprendre leurs activités, sous réserve du respect de mesures de sécurité strictes. « Nous en sommes bien entendu très heureux ainsi que du fait que des dates cibles concrètes pour le futur ont été communiquées », confirme Christine Mattheeuws. « Tous les chiffres allaient depuis des semaines dans ce sens, il est donc incompréhensible que le gouvernement attende jusqu'à samedi pour déterminer les mesures de soutien économique pour ces secteurs. Beaucoup d’entreprises et d’établissements horeca commenceront à perte ou ne feront pas le chiffre d'affaires d'avant. Les exploitants s'attendent au mieux à ce que la moitié des clients reviennent, mais c'est trop peu pour atteindre le seuil de rentabilité. En attendant, les coûts fixes ne cessent de s'accumuler, beaucoup n'ont dès lors tout simplement pas d'autre choix que de redémarrer pour payer ces coûts à court terme. »
« Si vous voulez commencer lundi, cela fait toute la différence si vous savez si et sur quelles mesures de soutien vous pouvez compter. À ce stade, les entrepreneurs le sauront donc au plus tôt samedi. En attendant, nous craignons qu'en raison du manque de mesures de soutien, de nombreux entrepreneurs horeca ne voient pas l’intérêt économique à se relancer ou doivent déposer définitivement le bilan ».
Un besoin urgent de mesures de soutien concrètes
Il existe de nombreuses possibilités pour développer les mesures de soutien. Le SNI envisage notamment à l’extension du chômage du personnel et au droit-passerelle pour les indépendants qui souffrent encore d'une perte considérable de chiffre d'affaires. « Prolongeons temporairement cette période jusqu'à la fin du mois de septembre et procédons ensuite à l'évaluation. Prévoyons également une prolongation du congé parental pour les indépendants. En effet, les camps pourront alors lieu mais seulement de manière limitée et cela vaut également pour les enfants d'entrepreneurs ». Selon le SNI, l'exonération du précompte immobilier est également une option, et pour le secteur horeca, une solution supplémentaire doit être trouvée pour ceux qui louent des locaux et les obligations d'achat imposées par les grands brasseurs doivent être réduites de moitié ».