Bruxelles, le 20 novembre 2024 – A une dizaine de jours du ‘Black Friday’ et sa cohorte de réductions, le SNI exprime son inquiétude et demande à l’inspection économique de faire respecter le droit économique belge sur les plateformes en ligne. « Les promotions y sont systématiques mais sont-elles bien légales ? » Il est trop facile de s’attaquer uniquement aux ‘petits’ magasins indépendants physiques. Le SNI rappelle en outre que les commerçants indépendants qui participent au ‘Black Friday’ y vont majoritairement à reculons par peur de la concurrence.
A une dizaine de jours du Black Friday et de ses cohortes de réductions en tout genre, le SNI s’inquiète et pousse un ‘coup de gueule’. « Faut-il encore parler de Black Friday ou doit-on dire Black Week voire Black Month quand on voit toutes les publicités dont on est assailli depuis le début du mois ? », se demande le SNI. « Trop de réductions tue la réduction. Comment voulez-vous que les ‘petits’ commerces indépendants, qui n’ont pas les épaules aussi larges financièrement que les grandes chaînes ou que les plateformes en ligne, puissent s’aligner ? ».
L’organisation de défense des indépendants rappelle d’ailleurs que plusieurs enquêtes auprès de ses membres ont montré qu’une majorité de commerces indépendants ne prend pas part au Black Friday. « Et encore, beaucoup de ceux qui y participent y vont vraiment à contre-cœur invoquant la peur de voir le client partir à la concurrence ».
Le SNI s’inquiète particulièrement du traitement réservé aux plateformes en ligne en matière de promotions. « Que peut-on y voir ? Des réductions perpétuelles ! Elles annoncent des réductions sur pratiquement tout leur assortiment tout au long de l’année. C’est totalement irréaliste d’un point de vue économique ». Le SNI demande donc à l’inspection économique de faire son travail et de vérifier si la législation belge en matière de réductions est bien suivie. « Ces plateformes affichent-elles le prix réel ? Vu les promotions perpétuelles, on peut en effet légitimement se poser la question de savoir quel est ce prix réel, le prix de référence ». Le SNI rappelle en effet que le législateur impose une période de 30 jours d’affichage du prix de référence, soit le prix le plus bas appliqué durant ces 30 jours précédant la remise de prix.
« C’est trop facile de s’en prendre uniquement aux ‘petits’ commerces indépendants physiques. Des contrôles peuvent évidemment aussi se faire dans le commerce de proximité mais l’inspection économique a vraiment énormément de travail devant elle pour montrer à ces plateformes, notamment chinoises, qu’elles ne sont pas au-dessus des lois », conclut le SNI.