Bruxelles, le 28 août 2019 – L’introduction d’une taxe kilométrique est un non-sens-économique et sera néfaste pour les entreprises bruxelloises, dont de nombreux clients et membres du personnel proviennent d’en dehors de Bruxelles. Le SNI réagit ainsi à la proposition de la Ministre de la Mobilité bruxelloise, Elke Van den Brandt (Groen) d’introduire une taxation kilométrique sur l’ensemble de la Région bruxelloise. « Bruxelles ne vit pas en vase clos. Son économie dépend également fortement de la Wallonie et de la Flandre, tant en ce qui concerne la clientèle que le personnel. Cette taxation est tout simplement antiéconomique, » déclare Christine Mattheeuws, la présidente du SNI.
Suicide économique
La Ministre de la Mobilité de la Région bruxelloise, Elke Van den Brandt (Groen) s’est exprimée ce mercredi. Elle a dévoilé son intention d’introduire une taxation kilométrique en Région bruxelloise. Pour le SNI, il s’agit d’un non-sens absolu voire d’un suicide économique.
« Je me pose la question : veut-on faire de Bruxelles un vase clos ?, » lance Christine Mattheeuws, Présidente du SNI. « Dans de très nombreuses entreprises bruxelloises travaille du personnel venant de Flandre et de Wallonie. Or, les transports publics bruxellois et l’offre ferroviaire ne sont pas suffisamment bien organisés et étendus pour que tous les travailleurs puissent se passer de leur voiture pour effectuer le trajet entre leur domicile et leur lieu de travail. Il est impensable que les employeurs bruxellois et leur personnel doivent payer les pots cassés d’une politique défaillante des pouvoirs publics en matière d’infrastructures et d’investissements dans des alternatives fiables à la voiture, » poursuit Christine Mattheeuws.
Inciter plus que taxer
Selon le SNI, la recherche d’alternatives durables doit donc avoir la priorité sur la taxation. Un tel impôt frapperait en effet surtout les gens qui n'ont pas d'autre choix que de prendre la voiture pour se rendre au travail. Le SNI insiste encore : si cette taxe devait être effectivement mise en place, il faudrait une coordination entre les 3 régions. « Il ne peut y avoir de discrimination entre les personnes provenant des différentes régions du pays. Cette taxe devrait donc être compensée pour tout le monde, Bruxellois, Flamands et Wallons via la diminution voire la suppression des autres taxes liées aux véhicules comme la TMC et la taxe de circulation annuelle, » poursuit Christine Mattheeuws. « Cette taxe kilométrique ne peut affecter les travailleurs ! »
Soutenir les alternatives
« Nous constatons que de nombreuses personnes utilisent leur voiture aux mêmes heures de la journée. Il faut donc récompenser ceux qui se déplacent à d'autres moments ainsi que les employeurs qui rendent cela possible pour leurs employés. Encourageons, par exemple, le covoiturage, la flexibilité du travail…, » conclut Christine Mattheeuws.