Bruxelles, le 02 juin 2022 – Près de 1000 entreprises ont fait faillite au mois de mai, quasi un record. « C’était malheureusement prévisible avec la fin d’une bonne partie des mesures d’aide et le retour des citations en faillite par le fisc et l’ONSS notamment », regrette le SNI. « Si l’on ne veut pas que le phénomène s’accélère encore suite aux conséquences de l’inflation, de la hausse des prix des matières premières... le gouvernement devra prolonger au-delà du 30 juin le chômage temporaire et le droit passerelle. Il faudra aussi envisager de revoir les conditions d’octroi de ce dernier ».
Les terribles chiffres sont tombés. Près de 1000 entreprises ont fait aveu de faillite en mai, quasi un record à l’échelle nationale et cela alors que la nouvelle PRJ a quelque peu atténué le phénomène. « Au-delà de la triste réalité de ces chiffres, ce sont surtout autant de drames humains qui se jouent pour des entrepreneurs, leurs familles et celles de leurs salariés », se désole le SNI. « C’était malheureusement prévisible. Nous avions attiré l’attention des pouvoirs publics sur cette problématique depuis des mois. La fin de la majorité des mesures d’aide et la fin du moratoire et donc le retour des citations en faillite par le fisc et l’ONSS notamment allait créer ce drame humain que nous constatons aujourd’hui ».
Ce sont surtout les secteurs de l’horeca et de la construction qui sont les principales victimes de cette vague. « En temps habituels, ils le sont déjà mais le phénomène prend de l’ampleur en raison notamment de l’inflation galopante. Beaucoup de petites entreprises de la construction ont ainsi dû mettre la clef sous le paillasson suite à l’explosion du coût des matières premières ». D’autres secteurs, en général plutôt épargnés, sont également touchés. « Nous avons ainsi de nombreux témoignages de garages qui doivent mettre leurs vendeurs et ouvriers en chômage économique parce qu’il devient entre autres très difficile de trouver des pièces de rechange ».
Pour éviter une nouvelle accélération des faillites et de nouveaux tristes records, le SNI demande donc que les autorités publiques prolongent au-delà du 30 juin certaines mesures de soutien dont certainement le chômage temporaire ou le droit passerelle. « Il faudra d’ailleurs au vu de l’évolution de la situation envisager de revoir les conditions d’octroi du droit passerelle », conclut le SNI.