Bruxelles, le 26 novembre 2020 – Le SNI lance aujourd’hui à la suite du secteur de l’Horeca un appel à Unisono, l’organisme en charge de la rémunération des ayants droits musicaux. « Cette réflexion doit aller plus loin que le seul horeca, elle est multisectorielle. Les commerces par exemple n’ont eux aussi aucune raison de payer des droits pour une période où ils ont été obligés de fermer ». Le SNI se dit conscient de la nécessité de rémunérer au plus juste les ayants droits d’œuvres musicales mais plaide donc pour une diminution de la redevance au prorata du nombre de jours de fermeture obligatoire pour tous les établissements concernés. Le SNI est prêt à se mettre à table avec Unisono pour trouver une solution qui conviendrait à tous
Beaucoup d’entreprises diffusent à longueur d’année de la musique en leur sein. Pour ce faire, elles doivent payer une redevance annuelle depuis 2019 à Unisono qui se charge de collecter et redistribuer cet argent à l’ensemble des ayants droits des productions musicales.
« Le secteur Horeca a déjà demandé à Unisono de faire un geste », rappelle Christine Mattheeuws, présidente du SNI. « Mais selon nous, la réflexion doit aller plus loin et être multisectorielle. La redevance payée à Unisono concernent d’autres secteur fermés par les autorités, notamment les coiffeurs ou les commerces de détail. « Ces derniers n’ont quasi plus aucune ressources émanant de leurs activités, ceci étant dû à leur obligation de fermeture », poursuit Christine Mattheeuws. « La livraison et le click and collect ne génèrent pour la grande majorité d’entre eux que des revenus marginaux, de l’ordre d’une dizaine de pourcents de leur chiffre d’affaire ».
Une diminution au prorata de la durée de fermeture
Ce deuxième confinement est d’autant plus dommageable financièrement qu’il a lieu quelques semaines avant la fête de fin d’année. Une période qui, en temps normal, est un moment de forte affluence et donc commercialement très important. « En mai, Unisono avait déjà octroyé un mois de déduction dénommée ‘contribution de solidarité’ pour aider les entreprises qui avait été fermées d’autorité. Or, la situation est aujourd’hui encore plus grave en raison de la période », continue la présidente du SNI.
Le SNI reconnait la nécessité de rémunérer les artistes, compositeurs et interprètes musicaux mais il plaide néanmoins auprès de l’organisme pour une diminution de cette taxe au prorata de la durée de fermeture. « En effet, lors des mois fermés par ordre des autorités, l’usage des musiques et images n’est de toute façon pas possible dans les établissements concernés ». Le SNI est prêt à se mettre autour de la table avec Unisono. « Il est dans l’intérêt de tous de trouver une solution », conclut la présidente du SNI.