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Archives de presse

« On n’est hélas pas encore au pic des faillites et des cessations »

Bruxelles, le 27 octobre 2020 - Après une baisse du nombre de faillites et de cessations au cours des neuf premiers mois de l'année, le SNI s’attend à une vague sans précédent en 2021. À l'heure actuelle, de nombreux exploitants horeca gardent encore la tête hors de l’eau encore grâce aux mesures de soutien. Mais, quand celles-ci se termineront, ils devront non seulement sauver leur affaire, mais surtout ils devront s’acquitter de paiements différés sur les cotisations sociales et les taxes de 2020 mais aussi ceux de 2021. Le fait que les réserves soient épuisées depuis longtemps et que le chiffre d'affaires n’atteint pas encore le niveau de 2019 entraînera un véritable bain de sang qui verra les secteurs les moins bien pourvus en réserves et les plus vulnérables faire faillite en premier. « Malheureusement, le pic des faillites et des cessations reste encore à venir », assure Christine Mattheeuws.

Au cours des neuf premiers mois de l’année, 5.827 entreprises ont fait faillite. Cela représente une diminution de 30% par rapport à l'année dernière à la même période (8.322). Dans l’horeca, 1.164 entreprises ont déjà dû mettre la clé sur la porte ; l'année dernière à la même période, on en comptait 1.613 (-27,8%). C'est ce que montrent les chiffres de Trends Business Information. En ce qui concerne les cessations, il y a actuellement encore une diminution de 18% (54.584 pour les neuf premiers mois de cette année contre 66.509 pour la même période de l'année dernière). Dans le secteur horeca, on constate une diminution de 24,3% du nombre de cessations : cette année, on en comptait déjà 3.705 à la fin du mois de septembre, contre 4.897 à la même période l'année dernière.

« Malgré ces chiffres, le SNI est très préoccupé par certains secteurs et plus particulièrement par l’horeca. Le pic des faillites doit encore arriver… », explique Christine Mattheeuws. « Aujourd’hui, des cafés ont un chiffre d’affaires inférieur de plus de 80 % à celui d'avant la crise ». Le SNI craint un bain de sang sans précédent. Cette année (jusqu'à la fin août), on comptait 306 faillites rien que pour les débits de boissons. Ce chiffre a donc déjà augmenté de façon inquiétante en un mois. Mais le pire est encore à venir. Plus de 20% des entreprises et plus de 40% du secteur horeca risquent la faillite lorsque les mesures de soutien auront disparu et que les exploitants devront s’acquitter des paiements différés, ainsi que des nouvelles cotisations sociales et des nouvelles taxes de 2021. « Ce sera la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour de nombreux travailleurs indépendants. Le secteur horeca compte 60.000 entrepreneurs et 140.000 employés. Il faut par ailleurs compter les nombreux fournisseurs ou entrepreneurs qui dépendent du secteur et qui risquent, par un effet de domino, d'être entraînés dans la faillite ».

« Ainsi, plus que jamais, nous appelons chacun à prendre ses responsabilités et à respecter les mesures prises. Et tout le monde, cela veut dire 11 millions de Belges, et pas seulement ceux qui essaient de survivre à tout prix et de maintenir l'économie de notre pays à flot. Il faut faire appliquer les règles existantes plutôt que de toujours en inventer de nouvelles. La santé de notre pays ne sera sauvée que si chacun prend ses responsabilités. Nous devons faire tout notre possible pour protéger l’horeca, le commerce et les autres travailleurs indépendants en ce mois important de décembre qui approche rapidement ».

« En outre, nous devons continuer à investir dans l’horeca en les soutenant financièrement, ainsi que leurs fournisseurs, qu’ils soient dans l’obligation de fermer ou qu’ils le soient de facto (parce qu'ils dépendent d'un secteur qui est lui-même fermé) ».

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