Bruxelles, le 19 janvier 2021 – « Le gouvernement bruxellois attend-t-il des faillites avant de délivrer les primes pour les commerces et les professions de contact ? » C’est la question que se pose le SNI. Cela fait maintenant 8 semaines que les commerces dits non essentiels ont pu rouvrir. Dans le même temps, les professions de contact ont toujours leurs portes closes. « Et pourtant, la région bruxelloise n’a toujours pas mis en place sa plateforme d’introduction des demandes de primes. Pire encore, les modalités de demandes des primes ne sont même pas encore connues. C’est totalement irrespectueux pour tous ces indépendants ». En Wallonie, les aides sont disponibles depuis un mois « mais c’est le même montant, peu importe que l’on ait déjà pu reprendre ou non ». Le SNI en appelle donc aux deux régions pour qu’elles appliquent des primes proportionnelles à la durée de fermeture. « Qu’elles fixent une prime par exemple par quinzaine et qu’elles la multiplient au prorata du nombre de semaines de fermeture ». Ce serait selon le SNI la méthode la plus simple et la plus juste.
« Qu’attend le gouvernement Vervoort ? Des faillites par centaines ? »
Il a fallu attendre la mi-décembre pour qu’enfin le gouvernement de la Région bruxelloise annonce quelques bribes de ses mesures d’aide pour les commerces ou les professions de contact. « Et depuis… rien, silence radio », s’offusque le SNI. Les commerces ont pu rouvrir mais les professions de contact voient toujours leurs portes closes. Cette annonce du mois de décembre était complètement parcellaire. Elle ne faisait en effet mention ni des montants, ni des modalités de répartition. Elle était en plus déjà très tardive. « Et aujourd’hui, nous sommes deux mois après la réouverture des commerces mais surtout les professions de contact sont toujours fermées. Or, la région n’avance pas ! C’est absolument intolérable et invivable pour tous ces entrepreneurs. Qu’attend donc le gouvernement Vervoort ? Des faillites par centaines ? » Le SNI exige donc du gouvernement bruxellois qu’il accélère considérablement cette procédure.
Des primes proportionnelles à la durée de fermeture
La Wallonie a, quant à elle, été un peu plus diligente. Les aides sont en place. Basées sur le nombre d’équivalents temps plein, elles varient ainsi selon la taille de l’entreprise, un principe déjà utilisées auparavant pour les primes horeca. Ces nouvelles indemnités sont légèrement inférieures à celles pour le secteur horeca. Le gouvernement wallon explique en effet que ces secteurs ont été fermés après les bars et les restaurants. « C’est un raisonnement qui tient la route mais alors pourquoi donc les métiers de contact, qui sont toujours fermés, ont-ils le même montant forfaitaire que le commerce qui lui est rouvert ? »
Selon le SNI, la solution serait donc une indemnité proportionnelle à la durée de fermeture. « Que les autorités fixent par exemple un montant de prime pour deux semaines. Elles n’auraient donc qu’à multiplier ce montant par le nombre effectif de semaines de fermeture. Ce serait à la fois plus simple et plus juste pour tout le monde ». Le SNI en appelle donc les gouvernements wallon et bruxellois à privilégier cette approche pour indemniser les indépendants et les PME.