Bruxelles, le 6 mai 2020 – « Le SNI demande depuis quelques semaines de publier une liste claire des professions, mentionnant concrètement par profession ce qui est autorisé et à quelle date », explique Christine Mattheeuws du SNI. « Lors de la conférence de presse du Conseil National de sécurité d'aujourd'hui, il n'en a pas été fait mention, ni du moment où les détails seront retranscrits dans les textes de loi et dans le FAQ du Centre de Crise. Une fois de plus, il faudra attendre. De plus, ce gouvernement introduit à nouveau une forme de concurrence déloyale, cette fois entre les magasins physiques et les commerçants ambulants. C'est incompréhensible, car les ambulants sont tout à fait aptes à faire respecter les mesures de distanciation sociale ».
Aucune certitude sur la définition d’un magasin et sur les recommandations
« C'est bien sûr une bonne nouvelle que, dans des conditions strictes, les magasins puissent redémarrer à partir du 11 mai et que les masques soient recommandés, même s’ils ne sont pas obligatoires », explique Christine Mattheeuws. « Le problème est qu’on ne sait pas encore quelles entreprises entrent dans la catégorie ‘magasin’. Nous soulevons cette question depuis des semaines, mais elle reste sans réponse après ce Conseil de sécurité. Nous sommes toujours submergés de questions, entre autres, de garagistes ayant un showroom qui veulent aussi faire des réparations ordinaires, de photographes qui, en plus d’avoir leur propre magasin, font aussi des reportages... Peuvent-ils reprendre leur activité ? Et qu'en est-il des recommandations ? Il existe des exceptions à la règle du ‘1 client par 10 m² et des 30 minutes dans le magasin’. Mais quelles sont ces exceptions ? »
Une concurrence déloyale supplémentaire
Le gouvernement ne tire pas les leçons des erreurs commises après la concurrence déloyale avec les jardineries et les magasins de bricolage qui ont déjà été autorisés à ouvrir leurs portes et les autres magasins qui vendent les mêmes produits mais qui doivent attendre jusqu'au 11 mai. « Au lieu de rectifier la situation et de permettre aux fleuristes de servir comme points de retrais le jour de la Fête des Mères, le gouvernement introduit une fois de plus une concurrence déloyale, cette fois entre les marchands ambulants et les magasins physiques qui vendent les mêmes produits. Du jamais vu. »
La demande d’une liste claire et précise de professions reste sans réponse
Le SNI demande expressément à ce que l’on puisse travailler avec des listes claires et précises de professions. « Nous comprenons que tout ne peut pas être communiqué lors d'une conférence de presse, mais nous manquons de perspective au niveau de la communication. Quand pouvons-nous attendre les textes de loi et les explications du centre de crise ? Le SNI souhaite plus de clarté pour jeudi après-midi au plus tard, afin que les entrepreneurs puissent se préparer, » poursuit Christine Mattheeuws.
« Nous pourrons ainsi également savoir si, pour n’en citer que quelques-uns, les salons de toilettage pour animaux, les saunas privés ou les sociétés de location de châteaux gonflables seront autorisés à rouvrir ou non. Il nous reste maintenant à attendre, » conclut la présidente du SNI.