Bruxelles, le 30 novembre 2020 – Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke a déclaré ce weekend dans une interview à la télévision flamande que la fermeture des commerces dits non essentiels avait été faite pour ‘obtenir un électrochoc’. Pour le SNI, ces propos sont choquants et irrespectueux pour tous ces entrepreneurs qui font tous les jours des efforts et se battent pour éviter la faillite. « Le ministre est un homme intelligent. Nous n’imaginons pas que c’est effectivement ce qu’il a voulu dire. Nous n’exigeons pas des excuses mais il doit avoir le courage de réexpliquer. Dans le cas contraire, ce serait faire fi de 35000 indépendants, de leur famille et de celle de leurs employés ». Ce serait par ailleurs mettre davantage de doutes sur les raisons qui maintiennent les professions de contact fermées.
Interviewé par une télévision flamande ce weekend, le ministre de la Santé, Franck Vandenbroucke a déclaré que la fermeture des commerces avait été prise pour créer et ‘obtenir un électrochoc’ dans la population.
Le SNI est choqué par ses propos. « Ils sont choquants mais surtout irrespectueux pour tous ces entrepreneurs qui ont consenti d’énormes efforts en temps, en énergie mais aussi en argent pour sécuriser leur commerce et qui souffrent tous les jours pour éviter la faillite parce que les ventes ont plongé ». En effet, beaucoup de commerces connaissaient avant le deuxième lockdown une baisse de 25à 30% en moyenne de leur chiffre d’affaire. Et durant le lockdown, on se situait à près 90% !
Le SNI sait que le ministre est un homme intelligent qui fait passer la santé au-dessus de toute autre considération. « Néanmoins, nous ne pouvons penser que cette déclaration reflète le fond de sa pensée ». Le SNI ne demande toutefois pas d’excuses : « Personne n’est parfait mais il faut que le ministre ne se dérobe pas et ait le courage de revenir sur cette communication et s’explique », poursuit Christine Mattheeuws
Dans le cas contraire, ce serait totalement irresponsable : « on a joué avec la santé économique de 35.000 entreprises et davantage de familles puisqu’il ne s’agit pas uniquement des indépendants mais aussi de leurs employés. » Le SNI rappelle par ailleurs que le terme non essentiel avait été déjà été très mal pris par beaucoup puisque, « pour un entrepreneur, son activité est toujours essentielle ».
Selon le SNI, le ministre doit également faire cette mise au point pour tous les secteurs qui sont encore fermés comme les professions de contact : « Comme pourraient-ils rester motivés en ces temps si difficiles s’ils partent du principe qu’ils sont eux aussi des boucs émissaires pour créer un électrochoc ? »
« Ce genre de propos constituent un très mauvais signal, non seulement pour les indépendants mais aussi pour l’ensemble de la population. Comment les faire ainsi continuer à adhérer aux mesures sanitaires ? Or, si la population n’y adhère plus, c’est à nouveau l’activité économique qui en paiera le prix fort ! »