Bruxelles, le 26 septembre 2021 – Le Ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne, vient de faire quelques propositions en matière d’emploi. Le SNI ne les rejette pas toutes en bloc mais estime cependant, sur base des chiffres tirés d’une enquête menée auprès de 856 entreprises, que le ministre rate en grande partie sa cible. « La mobilité de travailleurs déjà en place, même s’il s’agit de se réorienter vers les métiers en pénurie, ne résoudra pas ce manque de main d’œuvre. C’est déshabiller Paul pour habiller Jacques ! ». Plus de 9 employeurs sur 10 ont ainsi des difficultés à recruter, ce qui a de très importantes conséquences sur la vie quotidienne de l’entreprise : le patron qui doit faire lui-même davantage d’heures, obligation de refuser des commandes ou des chantiers. « Les postes restent vacants durant plus de 3 mois dans 75% des cas et même plus d’un an dans ’1 cas sur 6 ! ». Le SNI insiste donc sur la nécessité d’activer davantage chômeurs et malades de longue durée en reprise de travail vers les métiers en pénurie.
Le Ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne, vient de faire 25 propositions en matière d’emploi. Le SNI ne les rejette pas toutes en bloc « A première vue, l’idée que les demandeurs d’emploi qui prennent part à une formation pour un métier en pénurie puissent avoir à son issue accès automatiquement à la première période d’indemnisation des allocations de chômage parait intéressante ».
Par contre, le SNI estime que d’autres mesures proposées par le Ministre ratent totalement leur cible. « La démission volontaire avec maintien des indemnités pour stimuler la mobilité du travail est un très mauvais signal. La mobilité de travailleurs déjà en place, même s’il s’agit de se réorienter vers les métiers en pénurie, ne résoudra pas ces pénuries de main d’œuvre et ne contribuera pas à atteindre le taux d'emploi de 80 % fixé par le gouvernement fédéral. La mobilité des travailleurs pour la mobilité des travailleurs, ce n'est pas de cela dont les PME ont besoin. C’est déshabiller Paul pour habiller Jacques ! ». C’est un constat que tire l’organisation de défense des indépendants d’une étude menée auprès de 856 employeurs. « Il y a énormément de postes à pourvoir. Les employeurs ne trouvent tout simplement pas de travailleurs pour les remplir ».
75% des employeurs recrutent
Ainsi, selon l’enquête, quelque 75% des employeurs sont aujourd’hui en train de recruter ou songent à le faire dans les 6 prochains mois. « Le hic, c’est que plus de 90% des employeurs interrogés nous disent avoir des difficultés à recruter ».
Malheureusement, cela entraine de lourdes conséquences pour la vie quotidienne des entreprises : « 40% des patrons doivent ainsi prester encore davantage d’heures et 1/3 a déjà dû refuser des commandes ou des chantiers. Plus grave encore, pour certains, ce manque de personnel les a obligés réduire leurs heures d’ouverture ».
« Un poste vacant pendant plus d’un an dans 15% des cas ! »
Selon le SNI, les postes vacants le restent par ailleurs de plus en plus longtemps. « Dans 75% des cas, l’offre n’est pas remplie au bout de 3 mois, cela monte même jusqu’à plus d’un an dans 15% des cas !. Comment les entreprises peuvent-elles se développer de la sorte ? C’est un véritable frein à la relance »
Il est donc impératif que les autorités mettent tout en œuvre pour activer davantage chômeurs et malades de longue durée en reprise de travail vers les métiers en pénurie ».