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Archives de presse

Label artisans : de très bonnes avancées mais il manque un budget pluriannuel

Bruxelles, le 22 juin 2022 – Le Conseil des ministres a approuvé la semaine dernière un avant-projet de loi qui redéfinit et revalorise l’artisan. « Toutes les mesures pour valoriser l’artisanat et le label d’artisan sont les bienvenues. Ce label est une valeur ajoutée car il distingue les vrais artisans et donne l'assurance aux consommateurs qu'ils ont affaire à un véritable artisan. Il donne également un coup de pouce aux exportations, car la production belge est appréciée à l'étranger ». Le SNI regrette toutefois un manque de budget pluriannuel pour faire connaître ce label au grand public. Il insiste également sur la nécessité d’un seul label fédéral pour ne pas créer de la confusion dans l’esprit du public. 

Le Conseil des Ministres a validé la semaine dernière un avant-projet de loi qui redéfinit, élargit et revalorise le concept d’artisan. Le SNI s’en réjouit car le gouvernement a mis en avant des revendications portées par le SNI. « Nous parlons notamment de la simplification de la procédure de reconnaissance via entre autres la numérisation du dossier de demande mais aussi de l'extension de la qualité d’artisan aux indépendants en complémentaire », explique le SNI. « Nous sommes également heureux de constater que des indépendants et des PME dont une partie seulement des activités ressort de l’artisanat pourront être maintenant considérés comme tels. Pensons par exemple à un constructeur de maisons en bois qui a une petite activité d’ébénisterie ». 

Toutes les avancées sur la reconnaissance des artisans sont pertinentes pour améliorer la visibilité et la reconnaissance. « C'est une plus-value car elle constitue une différenciation officielle par rapport aux autres produits. C’est aussi l'assurance que le consommateur a bien en face de lui un réel artisan C'est également une plus-value à l'exportation car la "belgitude" a le vent en poupe à l'étranger que ce soit pour l'alimentaire, les boissons, la mode ... »

Le SNI regrette cependant un manque de soutien régulier avec un budget pluriannuel : « Sans cela, la notoriété du label ne pourra pas prendre d’ampleur ». Selon le SNI, les consommateurs ne connaissent pas assez ce label et donc n'y font pas attention. « Or, c'est la demande des consommateurs elle-même qui sera le meilleur atout du label artisan certifié. Les artisans eux-mêmes ne le connaissent pas suffisamment et n’en font donc pas la demande. Il faut davantage mobiliser les secteurs traditionnellement "artisans" pour que ces derniers en fassent la promotion dans leurs milieux ». Le gouvernement semble d’ailleurs s’en rendre compte puisqu’une étude va être lancée pour, à terme, donner des recommandations au SPF Economie en matière de communication.

Le SNI pointe encore un risque. « Nous voulons un label artisan unique fédéral public et neutre. Il faut faire attention aux intentions régionales de créer elles aussi des labels régionaux. C'est l'assurance de l'échec et de la confusion chez le consommateur ».

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