Bruxelles, le 28 septembre 2022 – Le SNI voit d’un bon œil les propositions faites par le MR dans le cadre d’un jobs deal 2 : gel des cotisations sociales sur les indexations salariales et suppression des allocations de chômage après deux ans d’inactivité. Ce sont des revendications qui selon le SNI peuvent remédier à la fois au problème de l’indexation des salaires qui pèse fortement sur les entreprises et au trop faible taux d’emploi dans notre pays. « L’emploi est également à terme la meilleure façon d’assurer la soutenabilité de notre système de pension »
Le SNI soutient les propositions faites par le MR, par l’entremise de son président, Georges-Louis Bouchez, et du Ministre des Classes Moyennes, David Clarinval dans le cadre d’un jobs deal 2 couplé aux négociations budgétaires.
Dans ce contexte de crise énergétique et de très forte inflation et par conséquent d’indexation automatique des salaires, de très nombreux employeurs redoutent de voir arriver la date du 1er janvier. « Une indexation de 10% sera pour beaucoup tout simplement impayable. Le risque sera alors de voir nombre de patrons devoir licencier, sous peine de faillite, car ils ne pourront faire face à cette hausse des coûts salariaux ». Rappelons que le modèle d’indexation automatique n’a pas été conçu pour absorber des crises telles que nous les traversons aujourd’hui mais davantage pour lier les salaires à l’augmentation ‘normale’ du coût de la vie. C’est aujourd’hui à l'état à mettre en place des amortisseurs de crise tant pour les entreprises que pour les travailleurs. Depuis quelques semaines, le SNI met en avant pour atténuer l’indexation automatique, la possibilité d’une ‘indexation nette’. « L’indexation serait donc limitée à la partie hors charges sociales du salaire. Cela permettrait de diminuer quelque peu l’impact de cette indexation pour les employeurs. Nous nous réjouissons donc de voir que le MR va déposer cette proposition sur la table du kern ».
« Nous réclamons par ailleurs depuis longtemps une meilleure activation des chômeurs. La suppression des allocations de chômage après deux ans d’inactivité serait un signal fort en ce sens. Il n’est pas normal d’avoir des taux de chômage de 12% à Bruxelles et de près de 9% en Wallonie alors que de très nombreuses entreprises n’arrivent pas à recruter et que certaines fonctions, qui ne réclament pourtant pas de qualifications très pointues, notamment dans la construction ou les métiers de bouche, sont en pénurie depuis des années. Il y a là aussi un très important travail à faire de la part des organismes comme le Forem et Actiris ».
L’obligation de faire un travail dans l’intérêt de la collectivité après deux ans de chômage apparait également aux yeux du SNI comme une idée qui va dans une bonne direction. « C’est une question de re-sociabilisation du chômeur avec le monde du travail mais aussi intégrer cette notion du droit que chacun peut recevoir de la collectivité (allocations) mais aussi de devoir à son égard en rendant service à la société d'une manière ou d'une autre ».
« Il faut enfin bien comprendre que le meilleur moyen pour assurer à terme la soutenabilité de notre système de pension est de faire remonter notre taux d’emploi et que, pour cela, il faut bien entendu activer les travailleurs inactifs mais aussi faire en sorte que les entreprises n’en soient pas réduites à licencier pour survivre ».