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Hausse du nombre de flexijobs: « le SNI souhaite une extension à d’autres secteurs et utiliser les flexijobs pour mettre les chômeurs au travail »

Bruxelles, le 29 janvier 2020 - Le SNI se réjouit de la hausse du nombre de flexijobs. « Cette mesure est intéressante car l'employeur ne paie que 25 % de cotisations et cet argent part directement dans les caisses de la sécurité sociale », explique Christine Mattheeuws du SNI. « Nous sommes donc favorables à l'extension du système à d'autres secteurs tels que la construction ou l’horticulture ». Le SNI demande donc que l’on étudie la possibilité que des chômeurs puissent également être utilisés comme travailleur sous contrat flexijob sans que leurs indemnités ne soient réduites. « Cela doit être strictement limité dans le temps ainsi qu’au niveau des montants que l’on pourrait percevoir », poursuit Christine Mattheeuws. « Vous aidez les entrepreneurs qui ont besoin de personnel supplémentaire, vous créez un tremplin vers un emploi pour les chômeurs et l’état perçoit également des cotisations de sécurité sociale supplémentaires. Une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties », selon le SNI.

Le lancement des flexijobs dans le secteur horeca en 2015 visait principalement à compenser l'introduction du système de caisse certifiée. « Cette mesure est intéressante car l'employeur ne paie que 25 % de cotisations et cet argent part directement dans les caisses de la sécurité sociale », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI. Le champ d’application des flexijobs a été élargi en 2018 au commerce de détail et aux coiffeurs. « C’était une bonne décision », selon Christine Mattheeuws. « Les établissements horeca et les petits magasins figurent dans le top 5 des secteurs qui connaissent le plus de faillites. Grâce aux flexijobs, ils ont un peu plus de marge de manœuvre financière. » Le nombre de Belges qui ont recours au système des flexijobs s’élevait à 69.301 à la fin 2019, soit une augmentation de 35 % par rapport à la fin 2018. « Il ne s'agit pas de concurrence pour les emplois ‘classiques’, car un travailleur sous contrat flexijob doit déjà être actif ailleurs à 4/5 temps et il y a du travail dans ces secteurs. Le SNI est même favorable à l'extension du système à d'autres secteurs comme la construction ou l’horticulture. C'est un bon moyen pour résoudre partiellement les pénuries de personnel. »

Un tremplin pour les chômeurs

Le SNI demande donc que l’on étudie la possibilité que des chômeurs puissent également être utilisés comme travailleur sous contrat flexijob sans que leurs indemnités ne soient réduites. « Il devrait être toutefois possible d’avoir recours à ce groupe considérablement important de chômeurs pendant les périodes de rush comme la fin d'année », poursuit Christine Mattheeuws. « Les chiffres du Forem et d’Actiris montrent qu'il y a aujourd'hui respectivement environ 200.000 et 87.000 demandeurs d'emploi inoccupés en Wallonie et à Bruxelles, dont, en tout, quelque 180.000 sont peu ou moyennement qualifiés. Il faut faire en sorte qu’ils puissent, sous contrat flexijob, venir aider des commerçants qui sont en pénurie de personnel sans qu’ils ne perdent leurs avantages sociaux », plaide la présidente du SNI. « Il faudra bien entendu limiter ce statut dans le temps et les montants qu’ils pourraient percevoir ». Les commerçants pourraient ainsi avoir recours facilement à un très grand nombre de flexijobbers potentiels.

Pour les chômeurs, cela peut signifier un nouveau départ vers une carrière active. S'ils ont pu faire leurs preuves pendant cette période, il y a de bonnes chances qu'ils se voient également proposer un contrat fixe. « De plus, il permet de sortir les chômeurs du chômage et de leur donner un certain adjuvant moral parce qu'ils ont fait quelque chose d'utile. Enfin, tout profit également pour les finances de l’état puisqu’il tire des revenus supplémentaires en cotisations sociales », explique encore Christine Mattheeuws.

« Le SNI souhaite par ailleurs également une réduction des coûts de personnel : les employeurs pourront ainsi recruter plus rapidement, durant l’année également, les travailleurs percevront des salaires nets plus élevés et l'écart entre le travail et l'inactivité sera plus important », confirme Christine Mattheeuws. « Si le gouvernement veut atteindre ses objectifs en matière d'emploi, cette mesure doit être approuvée », conclut la présidente du SNI. Le SNI va se mettra autour avec les partis politiques et discutera de la manière d'étendre le système des flexijobs et de réduire davantage les coûts du travail.

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