Bruxelles, le 23 avril 2024 – Les travailleurs de BPost se croisent les bras depuis quelques jours et cette grève pourrait se prolonger, selon les syndicats, sur plusieurs semaines. Le SNI met en garde contre certaines conséquences négatives de cette grève pour les entreprises et les indépendants et demande la mise en place, à l’instar d’autres services publics, d’un service minimum.
Le conflit entre les travailleurs de Bpost et leur direction ne s’éteint pas et, depuis quelques jours, les postiers du sud du pays se croisent les bras. Un enlisement sur plusieurs semaines et une contagion aux travailleurs flamands ne sont, selon les syndicats de l’entreprise publique, pas à exclure.
Le SNI ne souhaite pas s’immiscer dans ce conflit dans une entreprise publique mais met en garde contre certaines conséquences potentiellement négatives de cette grève pour les entreprises et les indépendants. « Si la numérisation accrue de la société au cours des dernières années, et notamment les échanges avec les autorités publiques, a rendu les services postaux moins essentiels à la vie des entreprises, il n’en reste pas moins que, pour certains actes, le recours à ceux-ci est toujours légalement nécessaire. Certaines notifications doivent par exemple toujours se faire par envoi de courrier recommandé dans un délai prescrit par la loi ».
Par ailleurs, le SNI pointe également les problèmes générés par la non-distribution de colis. « Il est évidemment possible à un commerçant de faire appel à une autre société pour livrer ses colis mais certains d’entre eux ont conclu un contrat plus large avec BPost et doivent donc se rabattre sur d’autres fournisseurs, ce qui rajoutent des frais non-prévus ».
« Le service minimum a été imposé dans plusieurs services publics, notamment dans les transports pour ne pas pénaliser le citoyen-usager ». Le SNI demande donc que le gouvernement, et particulièrement la Ministre de tutelle, Petra De sutter, mette en place pour assurer un service minimum au sein de BPost.