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Faire payer immédiatement un délinquant pour un vol à l’étalage, c’est bien mais quid du commerçant lésé ?

Faire payer immédiatement un délinquant pour un vol à l’étalage, c’est bien mais quid du commerçant lésé ?

Bruxelles, le 30 septembre 2021 – Le Ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, vient d’annoncer son intention de mettre en place un système de transaction immédiate de 250 euros pour des ‘délits mineurs’ comme le vol à l’étalage. Si, pour le SNI, c’est un pas dans la bonne direction pour décourager des petits délinquants, cela ne va pas assez loin. « En effet, le commerçant lésé n’est pas pour autant indemnisé ». Le SNI demande donc la mise en œuvre rapide l’indemnisation en cas de vol à l'étalage qui traine depuis plusieurs années déjà. « Les commerçants pourront alors faire face administrativement à un vol, sans l'intervention de la police, en réclamant au voleur une indemnisation de 181 euros. C’est un système qui a déjà largement porté ses fruits aux Pays-Bas ».


La sécurité est l’un des aspects les plus importants de la déclaration gouvernementale du gouvernement De Croo. A ce titre, le Ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, vient d’annoncer son intention de mettre en place un système de transaction immédiate de 250 euros, en cas de flagrant délit, pour des ‘délits mineurs’ comme le vol à l’étalage. Selon le Ministre, le système a bien fonctionné pour les infractions Covid. « C’est étonnant qu’on ait pu le mettre en place si rapidement pour le Covid, alors qu’il a fallu autant de temps pour des infractions comme le vol à l’étalage », remarque le SNI. « C’est néanmoins un pas dans la bonne direction mais cela ne va pas encore assez loin. Le commerçant n’est en effet pas indemnisé de sa perte ».

Dès lors, le SNI réclame que l’indemnisation en cas de vol à l'étalage, en discussion depuis 2017, soit enfin mise en œuvre. Les commerçants pourront alors faire face administrativement à un vol, sans l'intervention de la police, en réclamant au voleur à l'étalage une indemnisation de 181 euros. « Il s’agit de la sorte d’un signal clair aux voleurs qui, malheureusement, continuent leur méfaits parce qu'ils savent qu’il n’y a souvent pas de suites. L’indemnisation réduira le vol à l'étalage et stimulera les déclarations ».  Selon les statistiques de la Police, il y environ 20.000 vols à l’étalage signalés chaque année. « Or, ce n’est que la pointe émergée de l’iceberg, 42% des commerçants ne déclarent jamais les vols à l'étalage commis dans leur commerce ». 

Dans la pratique, avec ce système qui aux Pays-Bas est en place depuis des années, le voleur devrait payer au commerçant un montant d'environ 181 euros s'il est pris sur le fait. Une agence de recouvrement externe se chargerait du processus. Dans le même temps, le vol serait signalé à la police. Si le voleur n’a pas payé dans les 8 à 10 semaines, l'agence peut procéder au recouvrement au nom du commerçant. « . Aux Pays-Bas, de nombreux commerçants ont été indemnisés pour les dommages qu'ils ont subis et, grâce à cette approche, le nombre de vols à l'étalage a également diminué. Elle a donc également un effet dissuasif sur les voleurs à l'étalage. Si ce système fonctionne aux Pays-Bas, pourquoi ne fonctionnerait-il pas en Belgique ? »

Aux Pays-Bas, 65% de toutes les procédures sont immédiatement payées par les voleurs à l'étalage. Une procédure de recouvrement est présentée à ceux qui ne paient pas. « Au total, 80% de toutes les indemnisations sont ainsi payées ».

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