Bruxelles, le 11 juin 2019 - Près de 9 supérettes de quartier sur 10 se déclarent en faveur d’automates publics pour la collecte des bouteilles en plastique et des canettes. 7 commerçants sur 10 se disent prêts à accepter dans leur magasin les bons d'achat que les consommateurs reçoivent en échange des canettes qu’ils déposent dans les automates. C'est ce qui ressort d’une enquête menée par le SNI auprès de 432 supérettes de quartier. Le projet pilote mené à Bruxelles doit être élargi au plus vite, y compris en Flandre, selon le SNI. Par contre, pas moins de 92% des commerçants restent opposés aux machines à consigne dans leur propre commerce parce qu'ils n'ont ni la place ni les ressources et se méfient des tracas administratifs et logistiques. De plus, les commerçants pensent que l'environnement est l'affaire de tous et que les contrevenants qui jettent des canettes sur la voie publique devraient être plus sévèrement punis, selon Christine Mattheeuws, Présidente du SNI.
Depuis le 8 avril, la Région bruxelloise compte trois bornes de récupération automatiques dans lesquelles les consommateurs peuvent déposer des canettes en échange d'un bon d'achat d'une valeur de cinq cents par canette. Il s'agit d'un projet pilote sur les consignes qui durera encore quatre mois. En un mois, 40.000 canettes ont déjà été collectées dans ces 3 bornes de récupération à Bruxelles. Un succès qui séduit également les commerçants. Une enquête du SNI menée auprès de 432 supérettes de quartier montre que 88% des commerçants sont favorables à des bornes de récupération publiques pour les bouteilles en plastique et les canettes. 72% se disent prêts à accepter le bon d'achat que le citoyen reçoit en échange des canettes et des bouteilles de plastique déposées dans ces automates. La raison en est que les commerçants se rendent compte qu’il est inenvisageable que les canettes et les bouteilles en plastique puissent se retrouver dans la nature. Cependant, ils n’ont souvent pas la possibilité de placer eux-mêmes des machines à consigne. Il s'agit généralement de petits magasins. 92% expliquent qu'ils n'ont pas l'espace nécessaire pour entreposer les bouteilles et les canettes vides. Par ailleurs, aucun commerçant n'est prêt à payer de sa poche une machine à consigne, qui coûte facilement de 30.000 à 40.000 euros. Ce n'est que si ces coûts sont intégralement pris en charge par les producteurs et/ou les emballeurs que 24% des commerçants pourraient l’accepter.
C'est pourquoi le SNI demande que le projet pilote de bornes publiques pour la collecte des bouteilles en plastique et des canettes soit élargi, non seulement à Bruxelles mais aussi en Flandre. Il faut toutefois que ce système soit simple sur le plan administratif et que le consommateur puisse se rendre chez n'importe quel commerçant. Pour l'instant, le projet pilote est encore trop petit en termes de nombre de bornes de récupération automatiques et de magasins participants, ce qui implique toujours des tracas administratifs.
Afin de réduire la quantité de déchets, les commerçants proposent également d'améliorer les possibilités de tri des consommateurs.