Bruxelles, le 02 juillet 2020 – Comment se portent les professions libérales à la sortie de la crise du Covid-19 ? C’est la question que se sont posée l’Unplib et le SNI dans une enquête menée auprès de plus de 1400 représentants de professions libérales. Premier constat interpellant : Si plus de 8 répondants sur 10 approuvent les décisions de confinement, la sérénité est encore loin d’être revenue. En effet, près de 70% des prestataires de professions libérales sont d’avis que le Covid fait toujours peur sur le plan sanitaire et ¾ sur le plan économique. « Moins de 10% ont continué à exercer pleinement leur activité durant les mois de confinement. Aujourd’hui, plus de la moitié (55%) des répondants n’ont d’ailleurs toujours pas repris à temps plein », explique Bernard Jacquemin, président de l’Unplib. Cela s’est évidemment ressenti sur le chiffre d’affaires. Plus de 6 sur 10 ont constaté une perte de plus de 40% au cours du premier semestre par rapport à la normale. Cette baisse de CA a en outre été renforcée par des dépenses supplémentaires en matériel/mesures de protection. Les professions libérales ont par ailleurs eu en très grande majorité recours aux différentes aides. Ainsi, 3 professionnels sur 4 ont sollicité le droit-passerelle qui , dans 90% des cas, a été accordé. « 3 sur 10 estiment qu’il faudra encore d’autres mesures s’ils veulent éviter la faillite. » L’Unplib et le SNI plaide donc pour un nouveau gouvernement de plein exercice et rapidement de nouvelles mesures de relance.
Peur économique et sanitaire
L’Unplib (Union Nationale des Professions Libérales de Belgique) et le SNI ont récemment interrogé plus de 1400 titulaires de professions libérales. L’objectif de cette enquête ? Savoir comment ils se portent à la sortie de la crise du Covid 19. Premier constat interpellant : la sérénité est encore loin de régner en maître, même si plus de 8 répondants sur 10 (82%) approuvent les mesures prises par le gouvernement en matière de confinement et de sécurité.
En effet, près de 7 professionnels sur 10 (69%) avouent que le Covid-19 leur fait toujours peur sur le plan sanitaire. Cette crainte est encore plus forte au niveau économique. 75% des répondants estiment en effet que le virus va encore peser lourdement sur l’économie et avoir un impact sur leurs entreprises.
Une reprise en mode mineur
« Durant le confinement, moins de 10% des titulaires de professions libérales ont continué à exercer pleinement leur activité », explique Bernard Jacquemin, président de l’Unplib. « Aujourd’hui, plus de la moitié (55%) n’a toujours pas recommencé à plein-temps ». Selon Christophe Wambersie, Secrétaire Général Wallonie-Bruxelles du SNI, « c’est évidemment lié au fait que 57% déclarent que leur patientèle/clientèle n’est pas encore totalement revenue. D’un côté, les professions techniques (comptables, traducteurs…) subissent le coup du ralentissement global de l’économie et de l’autre, les (para) médicales doivent faire face à la crainte de contamination des patients ». Cela a évidemment eu une incidence sur les revenus. « Plus de 6 sur 10 (62%) ont ainsi constaté une baisse de plus de 40% de leur chiffre d’affaires de 62% au cours du 1er semestre. Et pour 11%, c’est une plongée de plus de 80% ! » , poursuit le président de l’Unplib. S’ajoutent à cela les dépenses en matériel de protection notamment, engendrées pour se conformer aux recommandations sanitaires.
Des aides qui ont été les bienvenues
L’enquête a également révélé que les titulaires de professions libérales avaient eu largement recours aux différentes aides publiques pour compenser ces fortes pertes de revenus,. Ainsi, 3 professionnels sur 4 ont sollicité le droit-passerelle qui , dans 90% des cas, a été accordé. « Sans surprise, c’est au cours des mois de mars et d’avril que les demandes ont été les plus nombreuses. A titre d’exemple, plus de 99% ont demandé et obtenu le droit-passerelle en avril. Ce chiffre était déjà en diminution en mai et seuls 32% comptent demander le droit-passerelle pour juin. » En ce qui concerne les demandes de primes régionales et de chômage temporaire pour les employé, les pourcentages sont un peu inférieurs, respectivement 61% et 56%.
Des mesures supplémentaires pour éviter la faillite
« Aujourd’hui, près de 3 entrepreneurs sur 10 (28%) dans notre secteur estiment qu’ils auront encore besoin de mesures financières supplémentaires pour éviter la faillite ». L’Unplib et le SNI plaident donc de concert pour qu’un gouvernement de plein exercice, axé sur l’économie, soit rapidement mis en place. « Il faut absolument de nouvelles aides et ensuite des mesures de relance. Dans le cas contraire, il faudra s’attendre à une catastrophe sociale ! », conclut Bernard Jacquemin.